Choisir un monument funéraire, c’est choisir une forme, un ou plusieurs matériaux, des inscriptions, en tenant compte des contraintes du cimetière, des fondations, du budget, du délai.
C’est la partie visible d’une sépulture : elle peut se limiter à une simple pierre ou faire l’objet d’une composition plus élaborée. C'est aussi...
Le terrain concédé par la commune à un ou plusieurs concessionnaires (couple, famille). Une sépulture doit être aménagé afin d’accueillir les cercueils des défunts.
Cet aménagement est parfois hors-sol (on parle d’enfeu), surtout dans le sud de la France, mais le plus souvent souterrain. Il existe 2 possibilités d’aménager le sous-sol d’une sépulture :
Cet aménagement a une importance pour le choix du monument à venir.
Le « caveau » est une construction maçonnée, de taille variable, prévue pour accueillir un ou plusieurs cercueils. Le caveau a aussi une fonction de fondation : il sert d’assise au monument.
Dans une « fosse en pleine terre », les cercueils reposent à même la terre. La fosse est creusée au moment de l’inhumation, puis comblée juste après. Elle peut accueillir 1 ou 2 cercueils.
Lorsque le monument doit être posé sur une sépulture en pleine terre, il est recommandé de prévoir une fondation (appelée « fausse case ») pour assurer sa stabilité dans le temps. La « fausse case » n’est pas indispensable si le monument est léger (en bois par exemple), et si plusieurs mois se sont écoulés depuis la dernière inhumation (la terre a eu le temps de se tasser).
À Lyon, par exemple, il n’y a pas de semelle. Les monuments sont très proches les uns des autres et ainsi se consolident. Chaque monument est posé sur un cadre en béton, qui lui-même repose sur 4 pieux en châtaignier.
La forme commune du monument funéraire répond à un certain nombre d’exigences fonctionnelles.
L’équilibre d’un monument « classique » réside en grande partie dans l’harmonie des proportions et des formes de chacune de ses parties. C’est pourquoi il nous semble important d’aller avec vous dans le cimetière pour regarder ensemble d’autres exemples de monuments funéraires et apprécier leurs proportions afin de déterminer celles qui seront le mieux adaptées au vôtre dans son emplacement particulier.
Le monument funéraire se limite parfois à la seule tombale, à une stèle ou à un pourtour formant jardinet. Dans ce dernier cas, un petit jardin est aménagé avec des plantations qui peuvent être en contact direct avec la terre où reposent les défunts si ceux-ci ont été inhumés en pleine terre. Afin de faciliter l’entretien de ce type de monument, nous proposons des contrats d’entretien annuels avec arrosage et renouvellement des plantes.
Le monument peut prendre toutes les formes que l’imagination est capable d’inventer. Tous les cimetières sont ouverts aux créations particulières, car elles contribuent à donner une autre image du lieu.
A Paris, par exemple, le cimetière du Père-Lachaise est considéré comme l’un des principaux musées de la sculpture du XIXe siècle, car tous les grands sculpteurs s’y sont exprimés en laissant libre cours aux créations les plus inspirées. Le cimetière de Montparnasse abrite lui aussi de nombreuses créations artistiques, souvent récentes.
Nous travaillons avec différents artistes et collaborons volontiers avec un créateur que nous présente la famille pour élaborer un monument. Nous réalisons aussi avec vous une création sur des idées qui vous sont propres.
Les matériaux généralement utilisés pour les monuments funéraires sont des matériaux offrant la meilleure résistance au temps.
La pierre calcaire a été, depuis le XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, un des principaux matériaux funéraires. Avec le temps, la pierre se patine. L’apparition de mousses dès la première année fait partie du processus normal de vieillissement de la pierre. Elle peut retrouver sa teinte claire avec un nettoyage à l’eau sous pression ou par sablage. Il existe une grande variété de pierres de densités variables, toutes dans une gamme de tons clairs allant du blanc au beige plus ou moins soutenu : Lens, Comblanchien, Saint-Maximin, Euville.
La pierre convient particulièrement aux monuments de style ancien ou prenant place dans un environnement de monuments anciens, en pierre ou en marbre.
Contrairement aux idées reçues, le marbre est rarement travaillé par les marbriers. Le marbre a été très utilisé pour les sculptures funéraires au XIXe siècle. On recherche sa blancheur et son poli. Mais comme la pierre, le marbre est calcaire et se patine lorsqu’il est utilisé en extérieur. Au contraire du granit, il ne conserve pas longtemps son poli lorsqu’il est exposé à la pluie.
Le granit est incontestablement le matériau le plus utilisé dans l’architecture funéraire depuis le milieu du XXe siècle. Il offre une grande variété d’aspects (uni, veiné ou moucheté), de couleurs (noir, gris, marron, vert, rouge, bleu, rose), de finitions (poli, adouci, bouchardé, flammé), avec une résistance exceptionnelle dans le temps.
Le granit est le plus souvent poli, ce qui lui confère un aspect vitrifié permettant d’exprimer pleinement sa couleur tout en le garantissant au mieux contre les intempéries. D’un entretien alors facile, il ne demande qu’un nettoyage à l’eau claire et occasionnellement un nettoyage plus approfondi au Kärcher avec huilage fin.
Le métal, la céramique, le verre, le bois… sont autant de matériaux alternatifs qui peuvent être travaillés pour la réalisation d’un monument funéraire. Si certains monuments en matériaux composites ont mal vieilli dans le temps (les monuments en « granito », sorte de béton armé moulé, très utilisé dans les décennies suivant la Seconde guerre mondiale, ont tendance à se déliter sous l’effet de la rouille), de nouveaux matériaux composites offrent des propriétés uniques pour repenser le monument funéraire : plasticité, couleurs, textures et bien sûr résistance au temps.
En plus de sa forme et de ses matériaux, le monument peut être orné.
Gravures ou éléments rapportés personnalisent un peu plus la tombe.
2 techniques pour graver sur un monument funéraire :
Les inscriptions se font sur les surfaces horizontales ou verticales, par enlèvement de matière. Il est important de savoir que l’or ou la couleur des inscriptions faites sur une surface horizontale va s’altérer plus rapidement que dans le cas d’une inscription sur une surface verticale. Un rechampissage est toujours possible pour redorer ou remettre de la couleur.
Les monuments reçoivent en premier lieu la gravure du prénom, du nom et des années de naissance et de décès des défunts. Selon le nombre d’emplacements disponibles dans la sépulture, il convient de prévoir où prendra place la gravure des noms des futurs défunts.
Mais la gravure ne se limite pas nécessairement à ces seules informations : une épitaphe, un portrait, la reproduction d’un dessin d’enfant, une signature, un emblème, un blason, une décoration… sont autant de gravures possibles.
Les épitaphes qui font le charme des tombes anciennes sont aujourd’hui assez rares. La famille peut choisir une citation religieuse ou une citation d’auteur, une phrase écrite par le défunt ou par un proche, un message d’espoir ou d’amour, quelques mots sur le défunt, ce qu’il a fait, ce qu’il a représenté.
L’humour a également droit de cité dans les épitaphes. De par son caractère très personnel, on le trouvera plus généralement sur la sépulture d’une seule personne plutôt que sur un caveau de famille.
Exemples :
« Ceux qui sont passés à ceux qui passent ».
« Ci-gît Allais sans retour », épitaphe d’Alphonse Allais.
En guise d’épitaphe, une sépulture peut être couverte de mots personnels manuscrits (et de dessins) qui seront réalisés dans un premier temps avec un crayon gras par la famille et les amis (le jour anniversaire d’un décès par exemple), puis gravés, dorés ou colorés sur place par le graveur.
La liste des éléments qui peuvent agrémenter un monument funéraire n’est pas limitative. Ce peut être un emblème religieux, une photo imprimée sur la porcelaine, une plaque, une mosaïque, un vase, une urne funéraire, une sculpture, un objet personnel…
Chaque commune, et parfois chaque cimetière, impose ses propres contraintes qui sont précisées dans le règlement intérieur du cimetière. Ces contraintes se limitent généralement aux dimensions du monument. Dans les cimetières parisiens et dans la plupart des cimetières d’Île-de-France, les monuments funéraires mesurent 1 x 2 m et ne doivent pas dépasser 2 m de haut.
A l’exception de certains cimetières classés qui demandent que le projet du monument soit soumis à l’Architecte des Bâtiments de France, aucune contrainte de matériau ou d’esthétique ne peut être imposée aux familles souhaitant faire placer un monument sur la sépulture d’un parent ou d’un ami.
Le maire a cependant le pouvoir de refuser un monument ou une inscription qui porterait atteinte à la décence ou à la sécurité dans le cimetière de sa commune.
Le temps de réalisation et de pose d’un monument funéraire varie entre deux semaines et six mois, selon qu’il s’agit d’un monument standard ou d’une création originale. À L’autre rive, nous proposons une gamme d’une douzaine de monuments en différents granits qui peuvent être posés sous 12 jours. Cependant, le temps moyen de réalisation et de pose pour un monument fait sur commande est de 3 mois.
Le prix d’un monument funéraire livré et posé peut varier entre 2 000 et 50 000 € ; mais en moyenne, il se situe plutôt entre 3 000 et 6 000 €. Le coût d’un même monument peut varier de 1 à 3 selon le matériau choisi.
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